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Jouer à tout prix

Jouer à tout prix. Jouer pour re-vivre , pour re-partager, pour ré-exister.

 

Abattus en plein vol, cloués au sol nos spectacles de mai 2020 et de décembre-janvier 2020-2021.

 

Une légère éclaircie en janvier 2021 pointe son nez pour mai. Que faire ? Comment ? Dans quelles conditions ?

 

Reprendre le travail sur le spectacle de mai avorté en avril ? Des mois de travail pour une conclusion incertaine et dépendante de l’évolution de la pandémie est-ce bien ce que l’on veut ? Une frustration de plus
n’est-elle pas au bout du chemin ?

 

Affiche mascarade pour mail.jpg

Et si on prenait un chemin de traverse ? Si on défoulait nos angoisses, nos questionnements, nos empathies, nos désirs, nos manques à la suite de cet arrêt brusque et violent de tous contacts sociaux.

Écrire, l'idée est lâchée. Coucher sur le papier tous nos ressentis. Sans jugement. Créer notre propre spectacle. Orchestrés par Muriel Clairembourg, ces ateliers d’écriture donnent naissance à des textes quelques fois drôles, quelques fois émouvants, quelques fois durs, quelques fois tendres mais toujours sincères. Putain, qu'est-ce que ça fait du bien !! La matière du spectacle est née. Il faut maintenant l’éduquer, la former. Muriel s’y atèle.

 

Jouer oui, mais où ? Sur le toit du monde ? Au milieu de l’océan ? Sur la terre ferme ? Dedans ? dehors ?
devant 100, 50, 20, 10 personnes ? On est prêt à tout.

 

Au vu de l’évolution des décisions politiques ce sera dehors devant 30 personnes. Qu’à cela ne tienne… jouer à tout prix pour faire revivre le spectacle. Créer des spectateurs fictifs pour donner l’illusion d’une jauge normale.

 

Jouer dehors en mai, en Belgique est une gageure, une expérience nouvelle et exigeante. Composer avec la météo et les bruits de la ville qui reprend peu à peu vie. Investir le parvis et la façade du Bruegel. Y donner 9 représentations. Se doter d’une application qui permet de suivre le nuage qui survolera la rue des Renards, de plaids pour combattre les températures trop basses pour la saison et de ponchos pour protéger les spectateurs des intempéries fréquentes dans nos contrées.

 

La sonorisation du spectacle est une autre contrainte. Les terrasses des cafés et des restaurants voisins reprennent également vie et c’est tant mieux. Mais cela parasite l’écoute. Une équipe de choc, menée par Angelo Colabufalo, nous vient en aide. L’Osmose est là comme à chaque fois que l’on en a besoin.

 

Et puis le moment est là ! On joue ! Le public, courageux, brave les intempéries et répond présent. Quel bonheur de le retrouver, de le sentir, de le ressentir et surtout de repartager des émotions. Quelle joie de voir dans les yeux des spectateurs ce même bonheur d’être là, de revoir un spectacle VIVANT. Même la météo, à l’exception du premier soir, nous protège. Zeus existe et aime le théâtre.

 

Cerise sur le gâteau, le centre Armillaire nous invite à rejouer le spectacle un soir dans son jardin. Une autre expérience, moins urbaine, plus champêtre, plus bucolique qui nous permet de faire la fête à nos retrouvailles.

Alors merci à vous tous qui êtes venus. A vous tous qui nous avez permis de donner vie à ce spectacle et de NOUS redonner vie.

Merci à nous Muriel, Jeanne, Magda, Myrose, Nadine, Julie, Angelo, Olivier, Manu, Dario, André, Mathieu, Soufian, Guy pour avoir rêvé encore et envers tout.

 

Osmose.

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